Le Pouvoir Paradoxal du Lâcher-Prise

Le Pouvoir Paradoxal du Lâcher-Prise ⋅ Temps de lecture : 31 minutes

Contrôle VS Lâcher-Prise

Le contrôle est une quête illusoire de l’Ego. Et l’alignement du lâcher-prise est l’expression de la paix confiante et lumineuse de l’Âme, le Soi. Le Lâcher-Prise est une interaction harmonieuse et en accord avec la Réalité unifiée. Car l’état d’Abandon du Lâcher-Prise n’est pas le renoncement, sinon le renoncement au contrôle qu’on n’a jamais eu.

Lorsque le quotidien devient une lutte incessante qui vous dépasse et où vous êtes en « mode survie », c’est le signe que votre vie est devenue trop étroite pour votre Âme, votre Être véritable. Vous aspirez alors à plus grand, à des objectifs plus hauts en fréquence, et à une vie plus lumineuse.

Les temps que le Yi King nomme des « diminutions » et des « augmentations » sont les cycles naturels de l’évolution continue de la Vie. Vous conformer et vous accorder à ces énergies d’expansion et de concentration, vous garde dans l’équilibre sans cesse « rafraîchi », ou adapté aux flux de la Création, par le principe de l’harmonisation naturelle.

Ainsi, ce cycle de concentration qu’est le principe de « Diminution » du Tao que le Yi King exprime, est un temps de Lâcher-Prise. Ce lâcher-prise signifie la réduction de votre implication animée de désir de contrôle, le détachement de ce qui vous « plombe », et aussi l’orientation de votre attention et aspiration à quelque chose de plus grand, de plus haut. C’est le symbole et le message de La Flèche, qui vise à aller plus haut, suivant sa vérité, et ainsi se protégeant. En voulant aller plus haut, vous aspirez également à quelque chose de plus positif, plus créatif et propice à la paix.

L’ancien Paradigme

L’humain a appris et intégré des comportements automatiques et prioritaires qui le brident.

Ce sont des comportements tels que la projection d’objectifs, la planification, l’attente de circonstances ou de résultats définis, et la protection contre ce qui est inconnu. Tout ces programmes comportementaux répondaient au contexte de « l’ancien monde ». Celui où des valeurs inversées se sont érigées insidieusement à travers le temps, à travers l’humain ; jusqu’à arriver à l’impasse d’Aujourd’hui.

Le nouveau Paradigme

La « Nouvelle Terre » réinstaure peu à peu les valeurs naturelles et originelles dans toute leur présence. Et elle continuera à le faire jusqu’à les rétablir dans toute leur puissance. Alors, La Terre,

L’intelligence de l’Univers, la Vie répondent désormais et de plus en plus promptement à votre fréquence vibratoire ; et non plus à votre ou vos efforts. Ce que vous ressentez, ce que vous pensez, ce que vous dites, exprimez ou actez, et globalement l’énergie qui émane de vous, sont vos nouveaux points d’attraction. En conséquence, ce sont vos points d’attention prioritaire de référence.

Alors, une véritable cohérence entre votre Cœur, votre Intention et votre Action est requise et indispensable. Ainsi, être attentif(ve) à votre fréquence énergétique est devenu beaucoup plus important que votre « to do list ». Les tâches, les « devoirs » et les « obligations » sont secondaires, car elles dépendent toutes de la qualité de votre Présence. Donc, restez conscient(e) de votre Présence, que vous soyez seul(e) ou entouré(e), en compagnie. Et surtout, restez vigilent(e) sur ce qui émane de vous ; car vous le partagez avec le monde, même dans la solitude et l’isolement.

Cela vous évitera de chuter en fréquence, en tombant sous le joug de la réactivité, des émotions, pensées et comportements négatifs. Car ces comportements vous touchent autant que l’Autre, sinon plus ; et ils sont inutiles car inféconds de Bien.

L’élévation de fréquence

Les lanternes ne sont pas des vessies

L’élévation de fréquence est depuis des décénies continue, exponentielle et globale. Elle concerne tout le secteur de la galaxie, dans lequel notre système solaire se trouve. Rien ni aucune créature ne peut s’en extraire, hormis les humains. Bien que nous ne puissions le faire que de manière illusoire, par abnégation et déni, en restant absorbés dans l’illusion matricielle. Ne pas voir le Soleil en pleine journée alors que le ciel est nuageux, ne signifie pas que le Soleil ne s’est pas levé… Le jour le dit clairement.

Ainsi, ceux qui se maintiennent dans une prison mentale et idéologique, pensent que le Soleil ne se lève pas. Cette prison est faite de croyances limitantes, elles-mêmes produites par la matrice artificielle. Cette dernière « rassemble le troupeau » par le mode de la pensée unique, touchant même l’inconscient collectif.

Certes cette réalité filtrée et tronquée peut être ressentie comme rassurante, bien qu’elle soit asservissante et contraignante, voire répressive. Cependant, ce fragment déformé de la vérité servi comme La norme absolue, ôte à l’humain tout son potentiel d’accès à la liberté d’être, et finalement au Bonheur véritable. La dispersion de votre énergie vous rend extrêmement vulnérable à l’intrusion et l’assimilation des croyances déviantes et manipulatrices, données comme seules vérités.

La réalité des sauts quantiques

Une histoire de « dimensions fréquentielles »

Plus le temps avance, et plus la fréquence s’élève. L’Éveil collectif est donc facilité et acté par les Âmes suffisamment ouvertes pour être réceptives à ce changement de Paradigme. C’est ce qu’on appelle le passage de la conscience « 3D » à celui de la conscience « 5D ». Cette histoire de changement de « D » (Dimension) est en lien aux dimensions fréquentielles des Çakra (les vortex et centres d’énergie du corps, « grands carrefours » du réseau des Méridiens).

Le 3^ème Chakra, Manipurā Çakra, ou chakra du Plexus solaire, est lié à la Persona, c’est-à-dire l’identité individuelle nommée Ego. Il est en lien avec l’expression de la personnalité, son rayonnement, ainsi qu’avec l’activité mentale amenant à la quête de contrôle. Car il sert la réalisation de l’Homme identifié à l’Ego, au mental et au physique.

Le 5^ème Chakra, Visuddha Çakra, ou chakra de la Gorge, est lié à l’Expression, la Voie comme la Voix. Et son nom Sanskrit signifie la Purification. Ce Çakra sert alors la réalisation du Soi, la conscience supérieure de l’Homme, c’est-à-dire celle de son Âme. En élevant votre fréquence, ce qui est dysharmonieux, désaccordé ou dysfonctionnant, se dissoud automatiquement et tout simplement. Car rien ne nourrit plus ces schémas obsolètes et décalés. Et ils ne peuvent alors pas subsister dans les dimensions plus hautes en fréquence.

La montée de la Kundālinī ouvre les Çakra, et cette ouverture nous connecte aux dimensions correspondant aux fréquences de ces centres ou votex d’énergie que sont les chakras. Auparavant, il était nécessaire d’avoir des pratiques ascétiques, de recherche personnelle active, disciplinée et continue, pour pouvoir maintenir de tels niveaux de conscience en permanence. Dans les temps actuels, cette montée de la Kundalini est incroyablement facilitée et stimulée par la montée générale des fréquences de la Terre et de tout le Vivant.

Les 5D et 6D

Celles et ceux qui ont toujours eu du mal à trouver leur place en ce monde aux valeurs étranges et détournées, vont se sentir « comme des poissons dans l’Eau » dans le nouveau Paradigme. Car la fréquence dimensionnelle 5D est très proche de la 6D. Et les 5^ème et 6^ème Çakra purifient et affinent cette expression « brute de décoffrage » de l’Être 3D égocentrique.

Les 5^ème et 6^ème Çakra sont alors les centres de guérison de toute timidité et expression bridée ou étouffée. Ils ré-harmonisent tout manque d’estime et de confiance en soi, nourrissant le doute et la peur d’exprimer « sa vérité », son authenticité et sa valeur singulière.

Ces 2 chakras supérieurs transcendent la communication brimée et bloquée. Et « être notre Soi authentique » est la Voie commune pour l’humanité maintenant. Ignorer cette réalité ou s’en écarter ne peut créer que de la souffrance. Cela était déjà avant, mais disons que la souffrance du « jeu des masques psychosociaux » était une normalité.

Lâcher la dépendance à la souffrance est l’issue collective

Car l’humain s’est rendu dépendant de la souffrance. Endurer la souffrance est un « signe de bravoure et de force » depuis de nombreuses générations. Car la force physique et psychique, l’endurance, la résistance, la lutte, sont des valeurs essentielles de la 3D. Et le Péché originel est ancré dans l’inconscient collectif de culture judéo-chrétienne. Il justifie et normalise inconsciemment la souffrance de la « Rédemption », pour « racheter les fautes et celles des ancêtres ». En conséquence, l’Homme ne « se sent pas vivre » véritablement et surtout « honorablement ou dignement », sans souffrir « du mal que ça fait ».

Mais chacun(e) est libre de choisir son chemin. Et nous sommes tous en chemin, bien que nous ne soyons pas tous au même niveau sur le chemin. C’est la seule différence, qui s’estompe tôt ou tard. Car plus on avance sur le chemin et plus tout le monde voit et ressent la même chose, la même unité, même si elle apparaît sous des formes différentes pour chacun(e), son Essence est la même pour tous, claire et évidente.

Alors, il est certain que l’élévation de fréquence globale et collective de la Terre, dépend du pourcentage d’êtres « éveillés » et prêts à « lâcher-prise » sur les conditionnements de l’ancien monde. D’où l’importance capitale de cultiver votre équilibre et bien-être holistiques, car votre état vibratoire impacte directement le collectif, autant que vous-même. C’est là qu’est la voie de l’unique issue bénéfique pour le Bien commun ; celle du basculement, produit par un nombre suffisamment conséquent d’êtres étant prêts à accueillir et construire la Nouvelle Terre, en conscience unifiée.

De la survie à la vie expansive

De la lutte à la paix, de l’effort pour avoir à l’être pour l’être, de la survie à la vie ; le passage de la 3D à la 5D est une transmutation totale du connu. Certaines choses vont disparaître, d’autres vont apparaître, et d’autres encore vont se transformer. La Vie a toujours été riche d’enseignements, mais cette époque est particulièrement dense et intense en terme d’acquisition de Savoirs et d’expériences.

En quittant la fréquence 3D, vous vous déconnectez d’une réseau (énergétique, fréquentiel et vibratoire) fondé sur la lutte, la survie, le manque et la rareté. Vous avez vécu toute votre vie à essayer d’y « faire votre chemin », en y « construisant une vie honorable » tant bien que mal ; même si cette fréquence vibratoire n’était pas en accord avec la vôtre, avec l’authenticité de votre être.

En rejoignant la 5D vous vous connectez à un réseau fondé sur l’expansion, l’abondance, la paix, l’harmonie et le bonheur. Dans cette dimension, ce n’est plus l’effort, ni l’action forcée tendant à dominer et contrôler, qui gouverne et réussit ; mais la qualité de votre état intérieur.

L’inconfort de la Transition

Alors, « l’entre-deux » dans lequel nous naviguons à présent, crée un vide inconfortable. Ce vide transitionnel est cependant grandement fertile, comme le sol de votre jardin intérieur. Ce vide vous met en relation quasi directe avec votre subconscient.

Sachez écouter les messages de ce silence intérieur. Malgré la sortie de votre zone de confort, que représente le connu des habitudes et de la routine qui vous rassuraient, soyez vigilent(e) à ce que vous y semez. Car vous en récolterez les fruits, et peut-être bien plus vite que vous pouvez l’envisager.

En effet, le subconscient est comme la terre d’un jardin. Il ne juge pas la graine qu’il reçoit, mais il la fait simplement germer et croître. C’est pourquoi il est si crucial d’être des jardiniers conscients, dans le jardin de votre être s’étendant sur celui de votre vie. Choisissez avec un soin précotionneux, voire extrême, les graines que vous plantez dans votre subconscient et dans votre Cœur.

Semez l’idéal dans votre jardin d’Eden intérieur

Ne remplissez pas ce vide de distractions, ni de réactivité incontrôlée, ni d’automatismes ne produisant pas ce qui résonne en accord avec « Ce Qui Vous Êtes » vraiment.

Car vous vous barreriez ainsi vous-même l’accès à ce qui vous fait vibrer sainement et en harmonie avec le Tout. Restez plutôt centré(e) sur votre alignement, dans l’ici et maintenant. L’Harmonie véritable et pérenne inclut absolument l’intégrité et l’honnêteté ; et cette honnêteté commence avec vous-même.

Souvenez-vous et testez-le : le lâcher-prise dans l’alignement au flux de la Vie facilite la matérialisation et l’ouverture du chemin le plus lumineux. En cela, c’est celui qui génère le bonheur le plus durable et profond. En vous permettant de vivre ainsi tels des artistes de la Vie, et en vivant ce bonheur profond, vous le répandez et le partagez avec les autres et le monde nouveau.

La discipline du jardinier diligent

Cela demande certes une certaine discipline personnelle. Mais cette discipline n’est pas une contrainte austère et répressive, comme l’ancien monde vous a fait percevoir la discipline. Dans le nouveau paradigme, tout change, même l’idée ou la perception que vous pouvez avoir des choses « connues ». Cette auto-discipline est la voie de la libération.

Car cette discipline vous affranchit du chaos, de la dispersion d’attention et d’énergie, de la procrastination et de l’inefficacité dites aussi « perte de temps ». Être en accord et dans le bon timing avec les vagues d’afflux colossaux d’énergies actuelles est absolument capital.

Et cette discipline libératrice vous permet de concentrer avec efficience votre énergie et votre créativeité vers ce qui est vraiment important. Et ce qui compte vraiment, la priorité, c’est d’entretenir les moyens qui cultivent le Lâcher-Prise, même dans l’action ; tout en cheminant vers ce qui résonne en accord avec vous.

Lâcher-Prise, de l’extrême Occident à l’extrême Orient

« The Give Away Ceremony »

La sagesse amérindienne

Dans les traditions Amérindiennes, un jour de chaque année est dédié au Lâcher-Prise. C’est « the Give Away Ceremony » ; « la cérémonie du Don ». Ce jour de partage a ses codes qui sont très simples, prônant l’authenticité et le respect dans l’échange.

En effet, on ne donne pas ce qui autrement irait à la poubelle. Mais on donne ce qui a une valeur pour nous, malgré le fait que nous n’en ayons plus besoin. Alors, pour éviter les blocages que pourrait créer l’accumulation d’énergies abandonnées et stagnantes, les objets trouvent leur « deuxième vie » dans les mains de quelqu’un d’autre, à qui ces choses pourront être utiles.

Le Jour du Don rappelle donc à tous l’importance de lâcher l’excédent, l’obsolète et l’inutile. Ce Don, manifestant le Lâcher-Prise, rejoint aussi la puissance du Pardon ; le pardon de soi et le pardon des autres. Il ré-instille de façon pédagogique l’Importance du Lâcher-Prise.

Le Jour du Don peut aussi faire figure de « Jour de Sacrifice », dans le sens du sacrifice positif, « sacrifier » signifiant « rendre sacré ». C’est notamment le cas si vous donnez ce jour-là une chose à laquelle vous tenez, mais sachant que quelqu’un d’autre en aura plus l’usage que vous, vous lui donnez, « en sacrifice », car c’est un don sacré. Vous libérez cette chose pour faire de l’espace en vous et votre vie, et ainsi vous comblez celle d’un autre.

Le Don sacré ou « sacrifice » véritable n’implique jamais l’auto-dégradation. En terme d’énergie, il apporte autant à celui qui reçoit qu’à celui qui donne. Et cet échange préserve absolument l’intégrité, la souveraineté et la liberté de chacune des parties en relation dans cet échange.

Les défis qui font grandir

Dans cette vision , le lâcher-prise, c’est (se) donner sans aucune attente. C’est alors l’abandon du « Moi » et de sa quête de contrôle. Cet acte clarifie, purifie et purge le passé pour s’en libérer, tout en partageant ce qui nous a fait avancer sur le chemin. C’est partager avec le Cœur sans aucun attachement, enlever les nœuds bloquant la croissance. Ce Lâcher-Prise représente aussi le détachement des vieilles idées et des modes de pensée obsolètes.

Les défis qui font grandir ce jour-là sont nombreux. Cela peut être :

• de mettre à jour l’attachement aux objets matériels ;
• de lâcher l’automatisme de donner pour en recevoir des faveurs ensuite ;
• de détruire la cupidité ou la jalousie ;
• de laisser partir la peur de perdre ou de gagner ;
• de banir le besoin de validation et de reconnaissance ;
• ou encore de se libérer de la crainte de la pénurie ou du manque.

Le lien avec l’état Mushotoku

L’état de conscience Mushotoku connu dans le Zen, signifie « être sans but ni esprit de profit ». C’est l’état de lâcher-prise de Zazen, la méditation Zen ; et il est accompagné de l’état « Hishiryō«  (« Penser sans pensée »). Cela décrit l’état de pleine conscience et de pleine présence dans l’ici et maintenant. Cet état est celui qui n’a pas d’autre but que celui d’être centré et aligné ici et maintenant ; et de faire ou de non-faire dans l’harmonie et la paix.

Ainsi, on fait les choses qu’on aime et qu’on réalise avec plaisir, et on fait les choses qu’on aime moins, mais qu’on a à faire quand même, avec autant d’attention et de présence. De cette façon, ces choses nécessaires à accomplir deviennent plus plaisantes, et on les fait alors mieux, avec sérénité et même avec joie. Faire les choses avec plaisir, quel qu’elles soient, voire avec la passion de la pleine présence, sans rien en attendre, c’est être en état Mushotoku, dans le lâcher-prise.

Le Paradoxe du Pouvoir du Lâcher-Prise

« Un bol plein ne peut plus rien recevoir »

« Un bol plein ne peut plus rien recevoir » ; ou encore « une main fermée ne peut rien recevoir », sont des Koan Zen.

Ils expriment l’importance du lâcher-prise, lié à l’ouverture et au relâchement du contrôle et des tensions. Car c’est encore créer de l’espace par l’abandon de la quête de contrôle. Ce vide est nécessaire à l’accueil de ce qui est reçu, sans effort, juste en étant authentiquement soi-même. Mushotoku —sans but ni esprit de profit, ou sans attente ni projection—.

C’est un des principes des lois cosmiques, que le Tao manifeste par l’action opposée mais complémentaire du Yin et du Yang. Ils sont attirés l’un vers l’autre par le centre immobile et l’axe du vide circulaire. Et ainsi, dans leur rotation cyclique et permanente, ils génèrent l’Action créative. Alors, le plein et le vide alternent. Le plein attire le vide, et le vide attire le plein, simultanément. Lao Tseu a largement diffusé et enseigné ces principes et valeurs.

« Si tu veux être plein, ou connaître la plénitude, accepte et laisse-toi être vide et savourer le vide en toi ».

« Si tu veux tout recevoir, renonce à vouloir tout posséder ».

Lao Tseu

Le pouvoir de la Compassion

La capacité d’attraction et de manifestation ou de matérialisation sans effort et par le pouvoir du lâcher-prise, est un des attributs de Guanyin.

Guānyīn en Chine, connue sous les noms de Chenrezig au Tibet, de Avalokiteśvara en Inde et au Népal, de Kwan Im en Indonésie, de Kan’non ou Kanzeon Bosatsu au Japon ; est un Bodhisattva.

La capacité particulière d’Avalokiteshvara est d’utiliser la force créative de la fluidité, suivant la ligne de moindre résistance, comme l’Eau. Son pouvoir est alors de créer et de matérialiser dans le silence immobile du lâcher-prise, avec Amour inconditionnel et Sagesse. Car son pouvoir de transmutation est celui de la Compassion.

Ne rien désirer et tout recevoir

Comment être sans désir et malgré cela, attirer l’abondance ? Comment peut-on recevoir sans chercher à recevoir ?

Le vide magnétique du non-attachement

Créer ce vide qu’évoquait Lao Tseu, c’est renoncer à tout attachement. Car l’attachement est le propre désir de l’Ego. Et celui-ci cherche sans cesse à saisir. Il poursuit ce qu’il pense ou veut posséder, même ce qu’il pense aimer. Mais l’Amour jamais n’attache, il libère.

Lorsque vous êtes fermement accroché(e), dans l’attachement de ce que vous pensez désirer, vous êtes comme un poing fermé. En ouvrant la main du lâcher-prise, vous créez l’espace pour laisser librement la vie couler en vous. Vous abandonnez l’idée que les choses doivent se passer d’une certaine manière. Et vous invitez ainsi l’Intelligence de l’Univers à vous combler de ce dont vous avez vraiment besoin.

Quand on poursuit quelque chose ou quelqu’un qu’on pense désirer, c’est comme marcher dans le désert assoiffé. On coure alors après le mirage de l’oasis qu’on perçoit au loin ; mais il s’éloigne chaque fois qu’on croit l’atteindre.

L’action ou plutôt la non-action paradoxale, est alors de décider d’arrêter cette course effrénée de l’inutile. Cela s’enclenche à partir du moment où l’on ne nourrit plus d’autre désir que celui d’être ici, et maintenant. On reste immobile, silencieux, et vide, dans le lâcher-prise.

Le défi de l’Alchimiste dans le désert

C’est exactement ce qui se passe dans l’Alchimiste de Paulo Coelho. Lors du passage où, Santiago, le héro, un jeune berger espagnol, est dans le désert avec les Bédouins.

Santiago n’a alors plus aucune autre issue que d’aller au cœur d’une tempête de sable. C’est l’unique voie pour relever le défi dont sa vie est l’enjeu. Il se retire ainsi, et disparaît de la vue des autres et du monde, comme avalé par la tempête. Seul, dans le secret, au centre du sable tourbillonnant violemment, il accueille le miracle ; dans un lâcher-prise total et transformateur.

À ce moment là, Santiago, « Alchimiste à sa manière », accède à une compréhension profonde. Il se rend à l’évidence que ce qu’il percevait comme un désir, n’est pas ce qui crée ni amène le miracle à se manifester. Malgré le fait qu’il ait fournit d’énormes efforts, et donné toute son énergie pour l’atteindre. Mais ce qui lui a apporté ce dont il avait besoin, est tout simplement la libération, l’abandon du besoin lui-même et de sa quête.

La fin du combat de l’inutile

Sa course poursuite frénétique et toutes ses luttes avaient été inutiles. Hormis le fait que, par le plan divin parfait, ce chemin de quête ardente l’avait amené ici, dans le désert.

Il l’avait amené maintenant, en plein cœur d’une terrible tempête de sable. Ici et maintenant, dans l’Instant précis où il serait prêt à transcender ses limites dans cette expérience. Et de cette expérience, il pourrait alors comprendre le pouvoir du lâcher-prise.

Chasser ou accueillir le désir ?

Les désirs font partie du Chemin de l’Éveil

Bouddha disait que les désirs ne sont pas à refouler. Car ils participent à l’Éveil, en menant à l’absence de désir, au fil des expériences et des pérégrinations.

Dō, la Voie, le Tao, ou aussi le Plan divin ou encore l’Intelligence de l’Univers, a toujours une sérieuse longueur d’avance. Elle nous mène toujours là où nous devons arriver, tôt ou tard.

Suivre les désirs ou être dans l’abscence de désir ?

Alors que faire entre désirer et être dans l’absence de désir ?

Vos désirs vous guident sur votre chemin, dans l’orentation de vos choix et la synchronisation avec les expériences que vous avez à vivre, en fonction de vos choix.

Le temps permet de filtrer et de séparer, par décantation, vos désirs servant véritablement votre évolution, de ceux ne la servant pas. Car au fil du temps et sur la durée, parfois très courte, parfois très longue, seuls les désirs de votre être authentique persistent.

Ainsi il peut y avoir des choses que vous avez toujours voulu réaliser, mais que vous n’avez pas accomplies. Ces désirs perdureront dans le temps, tant que vous ne les aurez pas manifestés dans la densité physique. Car ce sont des expériences que votre Âme a choisi de vivre en cette vie, ou bien qu’elle agrée dans votre chemin d’évolution.

Où mène la voie de la satisfaction des désirs

Lorsque vous réalisez ces désirs profonds, vous vous allégez peu à peu de la quête de désir, et vous faites toujours plus d’espace et « le vide » en vous.

Ce vide est celui où croît le pouvoir du non-désir. Ainsi, comme l’a enseigné Bouddha et comme l’enseigne le Kriya Yoga, satisfaire vos désirs vous amène au point où vous n’en avez plus. C’est comme un point de basculement.

L’attachement aux désirs temporise l’élévation de fréquence qui vous place dans un tout autre rapport dimensionnel à l’existence. Le point de vide du « Temps Zéro » est celui d’où tout vient à vous, sans que vous ne désiriez quoi que ce soit. Vous Êtes en pleine présence interactive avec l’Intelligence de l’Univers, tout simplement, Mushotoku.

Passivité ou Lâcher-Prise ?

Relâcher le désir de contrôle

L’abandon du lâcher-prise n’est pas de la passivité ni de la résignation. Mais c’est le relâchement du désir de contrôle, du besoin de manipuler les êtres et les circonstances. C’est relâcher le besoin de forcer les résultats qu’on souhaite voir se manifester.

« Quand je coure après ce que je pense vouloir, mes journées sont un four de détresse et d’anxiété. Si je reste à ma place de patience, ce dont j’ai besoin me parvient sans douleur ».

Rûmî

Transcender les croyances

Dans un monde ou l’hyper-activité et l’hyper-contrôle sont valorisés comme marqueurs de la puissance, du succès et de la réussite, une véritable auto-discipline est nécessaire pour sortir de la croyance donnée à ces valeurs inversées.

Tous les alchimistes « pratiques » ou « spirituels » ayant découvert cette vérité, l’ont réalisé en ne désirant rien. En atteignant cet état intérieur du « vide », ils permettaient à tout de venir à eux, car ils avaient alors l’espace pour le recevoir. C’est dans l’immobilité de leur silence intérieur qu’ils ont trouvé ce principe miraculeux de la manifestation et de la matérialisation.

Le pouvoir du lâcher-prise est celui de l’action sans effort. Cette « action sans effort » ne signifie pas l’absence d’action, mais l’action qui vient d’un « haut lieu d’alignement », en terme de fréquence vibratoire. Ce haut lieu sans lieu, est celui du Vide, de la Vacuité. Et au centre de ce vide réside « le Point ou Temps Zéro« .

Différence entre manifestation et création

Cette « action sans effort » est ce qui différencie la « manifestation 4D » de la « création ou matérialisation 5D ». La manifestation est éphémère, temporaire et moins stable, par rapport à la création 5D. Car elle demande des efforts continus et soutenus de concentration, de visualisation et de stimulation mentale, émotionnelle et sensorielle.

La création 5D est plus durable et stable, et se produit sans effort. Car elle émerge directement du Point ou Temps Zéro, qui transcende, transmute et harmonise toute dualité. Elle émane de la puissance de l’Unicité infinie. Et le flux universel de création n’a rien à forcer, puisqu’il est unifié de façon absolue au Tout, c’est-à-dire à Lui-Même.

Ce flux « Est », simplement. Il « coule » naturellement comme le sang, dans l’univers du « véhicule de matière » —le corps physique— des êtres vivants. Et dans ce flux infini, au-delà du temps linéaire et de l’espace physique, tout et tous les temps sont déjà accomplis.

Alors, lorsque vous vous alignez avec ce flux naturel, centré(e) dans votre vide immobile et silencieux, vous devenez une parcelle fractale et active consciente de ce qu’elle est, un instrument de l’Action sans effort. Vous n’avez plus à lutter ni à chercher à forcer les choses à se produire comme vous le souhaitez. Car vous êtes en harmonie avec l’Univers, et vous nagez en vous laissant porter par les flots du flux abondant de la Vie.

L’attachement, racine de la souffrance

Les chaînes de l’attachement

Bouddha disait que l’attachement est la racine de la souffrance, et qu’il est lié à l’ignorance. L’ignorance en elle-même, est la cause de toutes les souffrances. Car l’attachement crée la vibration du manque, tout comme le sentiment de besoin ou de pénurie. En même temps, la souffrance est là pour nous r-éveiller en nous poussant à la résoudre. C’est exactement ce qu’a vécu Bouddha Shakyamuni.

Tant que vous vous attachez à des résultats projetés, ou aux êtres, ou aux choses matérielles, vous créez inconsciemment un sentiment profond de manque. L’avidité naît de ce sentiment de manque, lorsqu’il s’instille avec démesure, sans limite. La lumière de l’Amour quitte alors votre fréquence vibratoire, pour laisser place à l’obscurité de la peur. Et ce sentiment de peur de la pénurie ou de la frustration, génère une fréquence vibratoire qui ne peut que résonner et attirer le manque, le besoin et la pénurie.

L’Opulence et l’Abondance naturelles ne peuvent pas affluer vers vous dans de telles conditions fréquentielles. Car la peur, à travers l’attachement aux désirs, occupe et emplit déjà l’espace qui devrait rester vide, pour recevoir cette Abondance. Et aussi, cette notion d’Abondance ne se limite pas aux aspects financiers, mais concerne toute chose, matérielle ou imatérielle.

S’ouvrir à l’Opulence et l’Abondance naturelles

Lorsque vous lâchez cet attachement au monde extérieur, vous constatez que la paix et la plénitude intérieures sont toujours disponibles, si vous les cultivez et en prenez soin. En prendre soin, c’est prendre soin de vous, et entretenir l’ouverture de la connexion à votre Soi ou Âme. Et cette paix intérieure, attire tous ses semblables en fréquence, qu’il s’agisse de la plénitude, de la gratitude, de l’abondance, de la joie, de l’Amour et de la Lumière.

Le Lâcher-Prise vous permet de diminuer l’attachement passionnel et de vous libérer des confusions provoquées par l’excès d’émotivité. Ces confusions émotionnelles et mentales sont les fruits de la réactivité et obscursissent votre discernement. En même temps, elles brouillent et ferment la connexion à votre Soi, votre Cœur, votre Âme.

Cette énergie de « quête de contrôle non-contrôlée » est ainsi libérée par le lâcher-prise, et elle est disponible pour un nouveau développement, un nouveau cycle. Dans les cycles des transmigrations du Yi King, après la « Diminution » vient « l’Augmentation ». Cette énergie libérée vous connecte à une dimension spirituelle, une fréquence vibratoire, ou encore un état ou niveau de conscience, dont vous n’avez pas eu conscience de l’existence, jusqu’à l’instant présent. Le chemin de retour à La Source est alors ouvert.

« Ne t’afflige pas. Tout ce que tu perds te revient sous une nouvelle forme ».

« Ne bouge pas comme la peur te fait bouger. Bouge comme l’Amour te fait bouger ».

Rûmî

Se libérer de la peur, c’est vous affranchir de la « lutte pour l’existence » (« struggle for life »). Car la peur vous pousse à lutter, à vous accrocher, pour « ne pas perdre ».

L’Amour lui, vous invite à vous abandonner dans le Lâcher-Prise, la confiance et la foi. Il vous convie à vous mouvoir en harmonie avec le flux de la Vie. Et être en harmonie avec le flux de la Vie, c’est être en paix et en accord avec vous-même. Car l’Univers est autant autour de vous, qu’en vous-même.

Au-delà de l’abstraction du Vide

« Kū« , le vide, ou la Vacuité en Japonais, est une notion qui peut paraître abstraite. Malgré le fait que cette notion du vide ait été largement évoquée tout au long de cet article. Néanmoins son abstraction supporte des commentaires supplémentaires, pour le ramener plus près de l’entendement intellectuel, et faciliter la représentation personnelle que vous pouvez en avoir.

Quand on parle de vide, on pense généralement au « rien », au « vide de tout », ou encore à « l’absence de tout ». Mais en fait, le vide intérieur de la Création qui se trouve en chaque être, en chaque atome, n’est pas un « vacuum ». Du moins il l’est si on considère uniquement l’observation matérialiste que la sensorialité permet la perception.

Mais si on s’ouvre à la perception extrasensorielle, alors on peut sentir à quel point ce vide est un « plenum » ; un condensé d’énergies invisibles d’une puissance inimaginable. Ce vide est le « Cœur matriciel de la Création ». C’est la matrice naturelle et cosmique, le « ventre de la Création » d’où tout vient et où tout retourne. Au centre de ce vide, se trouve le point ou Temps Zéro, d’où tous les possibles et toutes les lignes temporelles, ou « destinées », surgissent.

Discerner la guidance authentique grâce au Lâcher-Prise

La guidance authentique

Qu’est-ce qu’une « guidance authentique » ?

La guidance véritable vous amène toujours à l’autonomie et la liberté, et elle vous laisse en joie et en paix profonde, même au-delà de la compréhension mentale du « pourquoi » ou du « comment » ?

Vous êtes prêt(e) à l’accueillir lorsque vous cessez de chercher à contrôler tous les aspects de votre vie. Lorsque vous abandonnez ce besoin de remplir chaque instant de « faire » et d’activité, et que vous créez l’espace en vous, pour recevoir l’intervention et la guidance de l’Intelligence de l’Univers, de votre Âme, ou d’un guide spirituel.

La réception de « guidances » qui crée la peur en vous, ou tout autre sentiment négatif, n’est pas une véritable guidance. Alors qu’est-ce que c’est ? Les sources de ce genres d’informations perverties peuvent avoir de nombreuses sources, dont il serait fastidieux d’établir la liste. Pour un bref aperçu, elles peuvent autant venir :

• de l’inconscient collectif particulièrement agité en ces temps de transition ;
• des moyens technologiques dernière génération de manipulation collective ;
• des moyens plus ou moins connus mais globalement répandus et intégrés dans la normalité du quotidien, comme les médias, l’alimentation, l’Eau, l’Air, les sources d’énergie, la « santé », etc ;
• d’entités négatives vous volant votre attention et ainsi votre énergie ;
• mais aussi et enfin du « menteur » comme les Amérindiens nomment le mental, car notre propre mental passe son temps à nous raconter des histoires qu’il tient pour vérité absolue, alors qu’elles ne sont fondées que sur des croyances et des a priori.

Le plus grand défi du moment

Actuellement, le plus grand défi est de savoir discerner le vrai du faux. C’est aussi savoir discerner la parole ou guidance juste, du vacarme de la parole dissonante. L’affûtage et le développement de cette vision intérieure, à la fois objective et subjective, qu’est votre discernement est totalement lié au Lâcher-Prise.

Pourquoi ? Parce que votre capacité à prendre du recul, vous détacher, vous place dans un angle de vision élargi. C’est comme avoir la vision de l’Aigle, en comparaison à la vision de la souris.

Lâcher-Prise, Discernement, Silence, Immobilité intérieure, même dans le chaos environnant, sont les tests de cette période de transition, de passage d’un ancien monde à un monde nouveau. En passant ces tests en conscience, vous développez automatiquement ces capacités. Elles font partie des nombreuses capacités humaines endormies, qui sont désormais progressivement réactivées.

Alors, Ressentir devient prioritaire sur l’expression, comme cela ne l’a jamais été. Car ressentir, la gratitude par exemple, vous garantit d’y diriger toute la puissance de votre énergie silencieuse. L’expression elle, peut être assurée par le corps et indépendamment du mental. Mais exprimer votre gratitude en silence, en vous-même, focalise obligatoirement le mental sur ce que vous ressentez en vous.

Et la prière silencieuse, sans mots, sans verbe, juste celle de votre état, ici et maintenant, centré, aligné, Mushotoku ; c’est la plus puissante des prières.

La prise de décision sous pression

Vous l’aurez compris, « faire le bon choix », ce n’est pas opter pour celui qui est motivé par la peur, qu’elle soit petite ou grande, explicite ou implicite. Le bon choix est celui qui est l’élu de votre Cœur.

La prise de décision sous pression est toujours délicate. Souvent, il n’y a pas deux essais, mais un seul et « one shot ». Par les temps actuels, la pression du stress quotidien est loin d’être une denrée rare ; et les décisions déterminantes, voire radicales, vont être monnaie courante.

Pour ne pas laisser l’avantage du doute saboter votre engagement pour vos choix, veillez à rester honnête dans vos intentions. Restez aligné(e) avec vos véritables désirs, et prêt(e) à arrêter le temps pour vous connecter à vous-même, dialoguer avec votre Âme et avec l’Intelligence de l’Univers.

Cultiver la pleine conscience et la gratitude au quotidien vous rend imperturbable (« Fudōshin« ) et imperméable à la peur et à la manipulation. Être dans la réponse en conscience vous évite d’être dans la réactivité ; et agir dans le bon timing vous évite d’avoir à réagir de façon chaotique.

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© Franck Cohendet Septembre 2025 – Douar Ifrane, Sidi Kaouki, Essaouira, Maroc

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