L’intensification de l’Être : retour au Point ou Temps Zéro.

Article en lien avec la Newsletter #004 de Novembre 2022 « L’intensification de l’Être, retour au Point ou Temps Zéro ».

Au-delà des paradoxes et des cycles qui s’accélèrent, l’intensification de l’Être.

Le paradoxe et la contradiction entre « logique de la tête » et « ressenti du Cœur ».

Le paradoxe et la contradiction entre la « logique de la tête » et le « ressenti du Cœur » s’accentuent. La logique est le produit de « l’être personnel », le ressenti est l’expression de « l’être naturel ». L’intensification de l’Être est en cours.

Toutes les dysharmonies désaxant l’alignement tant de l’individu que de la « communauté humaine, sociale et sociétale », étaient déjà en voie d’être mises en pleine lumière. C’est pour le moins que l’on puisse dire, une « mise à jour ». Ce phénomène va s’intensifier de plus en plus, toujours de manière exponentielle.

Nos perceptions nous invitent au changement par la saturation.

Notre perception nous donne l’impression que le temps, s’accélère. Nous éprouvons une difficulté croissante à accomplir la « To do list » quotidienne ou hebdomadaire. La complexification des interactions « non alignées » ni harmonieuses est de plus en plus flagrante.

Cela est vrai en France, mais dans d’autres pays comme par exemple au Maroc ou en Asie, cette « compression du temps » n’est pas perceptible. C’était déjà le cas avant, car les rythmes de vie africain ou asiatique n’étaient pas du tout les même qu’en France, et globalement en Occident. Cet effet aux multiples causes et ressenti comme un stress dans la perception du temps, s’amplifie.

Cette « pression occidentale » va augmenter les réflexes de résistance des communautés. Cette résistance va se renforcer autant en l’être humain que dans le système qui le dirige par des normes sociétales. Elle va ainsi devenir de plus en plus insupportable à vivre et à accepter. D’ailleurs, c’est cette résistance de l’inconscient et du conscient collectifs qui entretient encore et amplifie la vibration rythmique volontairement instaurée par le pouvoir en place dans notre pays. C’est l’Heure du Changement.

Retour au Point ou Temps Zéro de l’Ici et Maintenant (« Naka-ima »).

Cette expérience de « friction des forces » nous amène au « point de rupture » avec « l’ancien », le passé désuet et obsolète. Cette obsolescence implique tout l’ancien paradigme, avec les modes de perceptions, de fonctionnement et d’interaction individuels et collectifs, par la chute du système qui cherche à le retenir. Ce point de rupture est produit dans et par le « Point ou Temps Zéro » réactivé, le Centre de l’Ici et Maintenant. Cette réalité qui a toujours été et qui sera toujours se révèle inévitablement, avec de plus en plus de puissance. Car elle émane du Plan divin, par la configuration vibratoire de ce Tsunami énergétique et cosmique.

Ce besoin et aspiration du Changement peut se manifester, par exemple et concrètement dans notre quotidien, par le besoin de « faire le vide ». Nous sentant comme « étouffé » par tous les « trucs » que nous gardons sans en avoir l’utilité, nous nous sentons poussés à « faire de la place ». C’est alors que nous décidons de donner ces objets inutiles à ceux auxquels ils pourraient servir, ou qui n’ont pas les moyens de les acquérir. Ce genre de « nettoyage » permet à l’énergie de circuler, de ne pas rester stagnante, ni pour nous, ni pour les autres. Et il ouvre à une nouvelle vie, pour chacun(e) et pour tous, s’intensifiant progressivement.

Dans les « choses » qui sont devoirs, auto-contraintes, croyances, conditionnements traumatiques et peurs que nous gardons en nous, c’est le même « besoin de faire le vide » qui s’est engagé et qui va s’accroître. Nous avons besoin de « lâcher du lest » pour pouvoir « prendre de l’altitude ».

Zanshin, l’état de vigilance sans tension, dans la paix du lâcher-prise.

Paix et lâcher-prise, Être en Conscience.

Alors, le lâcher-prise va s’imposer de lui-même, nous permettant de constater pragmatiquement que « s’abandonner dans le lâcher-prise » n’est pas procrastiner. Car il s’applique autant au « faire » qu’au « non-faire », puisqu’il ramène à l’Être en Conscience. Et cette conscience n’est pas la conscience mentale (« mindness » en Anglais) mais la Conscience du Soi (« awareness »).

La restauration de l’Âme sur le trône du Cœur.

L’Intelligence de l’Univers et de la Vie, dont le « Soi » est investi et à laquelle il est directement relié en permanence, va prendre maintenant sa véritable place, de façon croissante. Elle vient remplacer peu à peu l’intelligence humaine du mental limité du « Moi », à ce qu’il connaît ou croit connaître. C’est la conscience de l’intellect, à laquelle est identifié l’Ego, la conscience de « l’être personnel ». La Conscience du Soi est celle de « l’être naturel » et cosmique, notre authenticité.

La guidance du Soi.

La guidance du Soi ou de l’âme, s’exprime dans le ressenti, que ce soit dans les sensations du corps ou les perceptions intuitives. Elle n’atteint l’intellect que lorsque celui-ci est en état de pleine ouverture, dans le lâcher-prise. Elle communique à travers l’intuition, l’intelligence émotionnelle et la perception holistique englobant celle du corps physique.

Le mental, d’habitude en activité permanente durant le temps de veille, va arriver à un point de saturation. Cet état de saturation va créer comme un « grand vide » dans les consciences, une grande respiration bénéfique par l’espace libéré. Cet état laisse alors toute notre énergie disponible pour agir de façon alignée ou inspirée par la guidance du Soi / du Cœur.

Ce n’est alors plus le diktat du « devoir faire » ou « devoir être » du Moi qui prend les commandes de l’action, de la réaction ou du comportement. Nous nous laissons agir « quand nous le sentons juste », et « comme nous le sentons juste ». Cette justesse régit action et non-action. Elle se vérifie par la paix et le sentiment d’être « à notre juste place », qu’elle instille en nous.

Cet alignement avec l’Intelligence de l’Univers est validé par un état de « vigilance sans tension ». C’est l’état « Zanshin », littéralement « l’esprit qui demeure », connu dans le Budō et le Zen. Dans cet état, l’esprit, le Cœur et le corps sont en paix, calmes et concentrés à la fois, tout en étant prêt à bondir comme un tigre dans la seconde. Dans le Kyūdō, c’est la huitième phase du tir. Cette phase suit le lâcher de la flèche, c’est la « persistance de l’esprit » ou « continuation du tir » et le maintien de l’attention afin de re-décocher une flèche en cas de nécessité. Les choses sont « accomplies » mais on reste vigilant, comme pour « accompagner la flèche jusqu’à la cible » et s’assurer qu’il n’y a plus rien d’autre à faire. C’est un état d’intensification de l’Être.

L’enseignement de l’observation du Règne animal et des insectes.

Depuis quelques jours, les animaux et les insectes se sont mis à tourner en cercle, tous rassemblés.

Ils répondent à l’appel d’une intention de leur inconscient collectif. Ni les animaux ni les insectes n’ont de mental, au sens où nous l’entendons en tant qu’êtres humains. Ils pressentent et ressentent un changement puissant dans la vibration globale de Mère Terre à laquelle ils s’alignent, instinctivement. C’est leur « état naturel d’être », auquel aucune question ne se pose ni n’interfère.

Notre mental humain est certes une entrave à pouvoir s’aligner instinctivement à l’Intention de La Source / L’intelligence de l’Univers / Dieu, tel que le font instantanément les autres êtres des Règnes du Vivant. D’où l’intention que nous avons à nourrir continuellement en nous, pour pouvoir s’émanciper de ces entraves mentales, et être connectés en permanence au Vivant.

Cet état de connexion est celui qu’on appelle la Pleine Conscience, lui-même étant composé de différents niveaux d’intensité de cette connexion. Ce sont les degrés de l’intensification de l’Être.

La perception de l’intensification de l’Être.

Ce ressenti de l’intensification de l’Être peut aussi être perçu à travers nos cinq sens.

Par exemple, notre regard est généralement une fenêtre visuelle du mental qui en commente sans cesse les images. Ce regard sur le monde peut basculer sur une observation détachée, sans pensée, sans jugement, ni analyse explicative ni argumentation.

Cela rejoint un état de conscience nommé « Hishiryō » dans le Zen. Hishiryō signifie littéralement « non-pensée », « au-delà de la pensée », ou encore « penser sans pensée/penser ». C’est un état de conscience du « Samadhi » (en Sanskrit), le « Satori » (en Japonais), un des cinq degrés de la conscience « éveillée » ou « illuminée » dans le Sōtō Zen.

Être Hishiryō, c’est « percevoir avec détachement » par la Conscience du Soi, même lorsque nos yeux observent. On est alors dans un état d’être « Mushotoku », « sans but ni esprit de profit ». Sans question ni réponse, sans projection ni attente ; on observe, on Est, tout simplement. Dans cet état, les informations et les enseignements du Soi viennent d’eux-même à notre compréhension. Nous n’avons pas à aller à leur recherche, car nous sommes en état d’ouverture et pleinement disponibles à la réceptivité.

« Un bol plein de peut plus rien recevoir ; pour être à nouveau rempli, le bol doit être vide »

Proverbe Zen

Le film de notre vie projeté dans le cinéma : questions d’intensification.

C’est un peu comme si, jusqu’à présent, nous avions été des spectateurs, dans une salle de projection.

Dans ce cinéma était projeté le film de notre vie personnelle et de celle du monde. En regardant ce film, nous étions stimulés par de multiples réactions. Le film absorbait toute notre attention et notre énergie. Nous pouvions nous voir comme l’acteur principal entouré d’autres acteurs.

Nous pouvions aussi voir d’autres personnages principaux. Ils se distinguaient sur l’écran par les sentiments qui nous lient à eux. Ce peut être aussi parce que nous nous identifions à eux. Ou encore, parce qu’ils nous captivent par la réactivité qu’ils déclenchent en nous.

La salle du Projectionniste.

Nous allons maintenant quitter cette position d’observation du Moi spectateur, installé dans un siège de la salle de cinéma. Nous allons aller nous asseoir dans la salle du projectionniste. De là, nous allons à la fois pouvoir voir le film projeté, ainsi que la salle de projection. Alors nous allons aussi pouvoir nous observer en tant que spectateur.

Ce spectateur qu’est le Moi, est notre personnage « identifié à son rôle dans le film de sa vie ». Nous pouvons également observer d’autres spectateurs, qui regardent à nos côtés le même film.

Dans la salle du projectionniste, en observant les bobines du film tourner, tôt ou tard nous nous posons une question. Cette question est : « Qui projette le film ? »…

Ici tu rencontres le Soi, sur le seuil de sa « maison ».

C’est un bon exercice d’intensification de l’Être par la visualisation/imagination, est à faire surtout lorsque nous sommes submergés par le scénario de notre vie. Car il permet un arrêt de l’hypnose que produit sur notre conscience le film projeté. Cet arrêt nous conduit au lâcher-prise, au recul du détachement, lorsque la lassitude, ou l’impatience et le découragement nous envahissent.

Suite à cette première question, trois autres en deux viennent en renforcer le sens :

• « Quelle est cette force qui nous épuise, jusqu’à nous contraindre à l’arrêt et au lâcher-prise du non-faire ? »
• « Qu’avons-nous à perdre ou à quitter d’éphémère ? Et qu’avons-nous à gagner ou à rejoindre de réel ? ».

L’effondrement de la structure, aller au-delà du cinéma.

L’étape suivante est celle de la sortie du cinéma. Ou bien on peut en voir les murs et toute la structure s’effondrer, sans créer de dommages. Elle ne fait juste que s’effacer et disparaître. Que reste-t-il alors ?

Et Qui continu d’observer toutes ces transformations qui ont l’allure d’un effondrement, sans en avoir la vision altérée ?

Si l’illusion se soustrait, le réel émerge avec puissance à la lumière et par l’évidence.

Qui reste-t-il alors ?

Ici et Maintenant, tu rejoins le Soi dans sa maison, au centre du Tout.

Conclusion sur l’Intensification de Être

Cet exercice de visualisation n’est pas une méditation ou contemplation, au sens de la Pleine Conscience. Mais il peut y conduire. Envoyer voyager le mental sur des terrains aussi abstraits l’amènent à se perdre et à se poser des questions.

Lorsque le mental n’arrive pas à trouver les réponses à ses questions, il se les répète, car « ça le taraude ». Ces questionnements répétés stimulent ineffablement l’intention du Soi à lui communiquer les réponses, d’une manière ou une autre. Elles viennent « au moment juste », qui est celui de notre abandon ou lâcher-prise ; lorsque nous sommes « Mushotoku » et « Hishiryō ».

Et cette quête de réponses nourrit l’intensification de l’Être. Car nous ne savons rien, et nous sommes venus pour apprendre. Pour cela, nous avons à chercher, sans vouloir saisir quoi que ce soit.

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© Franck Cohendet Novembre 2022 – Morlaàs, Pyrénées-Atlantiques, France